Dans le cadre des Conférences du Jeudi, cycle co-organisé par le Musée de Saint-Dizier, l'association Archéolonna et les Archives départementales de la Haute-Marne
Par Christian Cribellier, archéologue conservateur du patrimoine, spécialiste des agglomérations secondaires antiques, il a travaillé aux services régionaux de l’archéologie des DRAC Centre puis Bretagne avant de rejoindre le ministère de la culture au sein de la Sous-Direction de l’Archéologie. Il a notamment été en charge de l’élaboration et du suivi des campagnes de fouilles préventives et programmées.
Dans les années 1970-1980, l'immense chantier de reconstruction et de modernisation des centres villes français a entrainé la destruction de nombreux vestiges archéologique, suscitant la mobilisation d'archéologues et érudits locaux ainsi que l’émoi des citoyens. Le développement des infrastructures autoroutières et des grands chantiers d'aménagement dans la décennie suivante a vu émerger, puis se développer, une archéologie de sauvetage qui s'est professionnalisée et a abouti à la création en France d'un dispositif d'archéologie préventive original, consacré par la loi de 2001, modifiée en 2003 et 2016. Parallèlement, des recherches archéologiques programmées se sont également poursuivies sur des sites choisis pour leur intérêt scientifique et qui ne sont pas menacés de destruction. Les vingt-cinq dernières années ont vu alors s'accroitre de façon exponentielle les découvertes archéologiques majeures. Depuis les premiers hommes du Paléolithique, il y a plusieurs centaines de milliers d'années, jusqu'au grands conflits contemporains, ces découvertes et toutes les avancées de la recherche ont considérablement modifié nos connaissances et permettent d'écrire de nouvelles pages de notre histoire et de l'environnement dans lequel vivait nos prédécesseurs.